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gris noir avec une touche de bleu
6 juin 2011

the tree of life

"Où étais-tu quand je posais les fondements de la terre? Dis-le, si tu as l'intelligence." (le Livre de Job). 

Nous n'avons pas la culture de la Bible comme les américains, ce qui nous fait commettre de grands contre-sens. Non, le film de terence Malik n'est pas une ode bétifiante et new age à la beauté du monde et au culte du grand Tout. C'est tout le contraire. Le film est introduit par des citations du Livre de Job. Petit rappel, Job est un juste, mais Satan, jaloux, parie avec Dieu qu'il le maudiera, sitôt que les malheurs tomberont sur lui. Et Dieu accepte. Job perd sa femme  ses enfants et ses biens, et est réduit à la pire des miseres. Ses amis lui expliquent qu'il a du pêcher et q'il reçoit une punition, mais Job refuse ces raisons et se contente de questionner Dieu sur Sa raison. Et finalement celui-ci lui répond qu'Il est le maitre de l'univers, le créateur du monde et du Léviathan, et qu'il n'a pas à se justifier à sa créature. Job se soumet à l'arbitraire divin  (ainsi que la mère, Jessica Chastain, à la fin du film)  et  retrouve ses richesses. Rideau.

Cet épisode de la Bible gène les thélogiens; on voit un créateur orgueilleux qui se désintéresse de sa création. Dieu a quitté le monde après le big bang, il nous laisse avec un univers indifférent à la misère humaine. Les étoiles sont magnifiques mais brûlent leurs planètes en explosant, le gentil dinosaure qui épargne sa proie sera tué par un astéroïde, l'eau et le feu fondent et détruisent la vie. La mort d'un enfant est irrémediable , Dieu donne et reprend, dit le curé du film. Et la musique de Bach résonne, sublime et inhumaine.La vie ? : Pas de dessein intelligent, mais le Hasard et la nécessité, le juste et l'injuste reçoivent le même prix dans la tombe, vanité des vanité, dit l'Ecclesiaste...

Dieu ou la Nature, c'est la même chose, et l'Homme n'est rien. 

"Choisis la subjectivité" dit le Père Brad Pitt à son fils. Je peux me tromper, mais c'est ainsi que je ressens ce film profondément pessimiste et déprimant. 

Et je regarderais la nuit les étoiles, car j'aime le point de vue de Sirius, pour oublier les peines des hommes.

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