je me lache

Il n’y a pas qu’au collège que j’ai appris la lâcheté et la bêtise des adultes.
A cinq ans, on m‘envoya dans une maison d’enfants dans le Vercors parce que :

-J’avais des problemes intestinaux, bref ça merdait.
-C’était gratuit (et vive la sociale !)

J’en garde de remarquables souvenirs comme :
-se réveiller en pleine nuit, le zizi enduit  de moutarde.
-etre promené nu dans les salles, la culotte sale sur la tête, pour l’exemple
-avoir dans le nez l’odeur des sapins, mais ne sentir aucune affection.
-être récupéré par mes parents dans un état de saleté repoussant, d’après leur dire.

Dommage que j’ignore le nom de cette maison ,j’y aurai volontiers mis le feu (c’est tendance maintenant…).
Evidemment après ça j’ai eu comme une allergie aux groupes, communautés, et autres colos…mais aussi une belle vocation d’emmerdeur …

Comments

[grisnoir]

le temps, la réflexion,la discussion, les médicaments, ont produit sur moi une heureuse anesthésie locale. Si je réveille la souffrance en l'évoquant, c'est uniquement pour prévenir les adultes d'aujourd'hui de mieux faire attention que leurs prédecesseurs, pour éviter les mêmes erreurs.
ça s'appelle "l'empathie" .
Quand aux acteurs de l'époque, je n'en ai rien à f.....

[Janet]

Je sens dans ton histoire des échos de la mienne... Comme c'est étrange que des événements aussi "lointains" peuvent encore influer sur notre personnalité actuelle.
J'ai passé un cap où j'avais très peur des autres, une espèce de paranoïa ou phobie tout court... Bref, un mot qui revient souvent dans ma vie : "peur". Avoir peur de tout et de rien... Suffit à un moment de prendre conscience de ce mal-être, de l'accepter et ne plus le refouler...
Ouf, l'âge et la maturité aident bien souvent à réparer ce que les adultes ont, par ignorance, contribuer à déformer ou à détruire...
Je suis devenue quelqu'un d'assez sociable et surtout très attentive aux autres et particulièrement à ceux qui souffrent. Déformation "existencielle"...

Ca ne m'empêche d'être une éternelle râleuse !
;-)