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gris noir avec une touche de bleu
20 novembre 2005

discrimination positive

Etes-vous prêts à détruire les ghettos scolaires en faisant de l’ « affirmative action » comme aux USA, c’est à dire en mélangeant autoritairement les enfants provenant des zones défavorisées à ceux des zones favorisées ?
Après tout la discrimination positive existe déjà dans le cas des handicapés ou de la parité homme-femme…
Je vis dans un quartier où il doit y avoir une vingtaine de nationalités… La mixité est l’avenir de la société…mais il faut l’imposer…
C'est parce que j'étais dans un collège délaissé que j'ai eu tous mes problèmes...


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Commentaires
C
Je cite : « Je ne veux pas faire de la discrimination «la» solution. Toute solution ne peut qu'être partielle, insuffisante, avoir des effets pervers. Alors, il faut se poser la question : quelles sont nos priorités, nos objectifs, de quels types de politiques va-t-on accepter de subir les inconvénients ? A mon avis, les dangers de la discrimination raciale sont plus importants que les dangers de la discrimination positive. J'ai beaucoup travaillé en Afrique du Sud. Et j'ai toujours trouvé choquant, dans ce pays, qu'alors que l'apartheid venait d'être aboli et que le gouvernement tentait péniblement de réduire les inégalités, on s'est mis très vite à critiquer la discrimination positive. <br /> Bien sûr, ce serait formidable de n'avoir pas besoin de la discrimination positive. Mais ce n'est pas comme ça dans la vraie vie. En ce moment, j'étudie les politiques de l'Etat et les politiques publiques dans une ville précise. Et face au «dire sans faire» de l'Etat, je préfère de beaucoup les tâtonnements des agents locaux, qui dans leurs aides au retour à l'emploi cherchent des solutions pour aider un peu plus ceux qui sont très nettement défavorisés. » <br /> <br /> Extraits de : http://www.liberation.fr/page.php?Article=354286 «La discrimination raciale plus dangereuse que la discrimination positive» par Gilles WALLON / LIBERATION.FR : jeudi 26 janvier 2006 - 18:07 / Didier FASSIN, sociologue et anthropologue, professeur à l'EHESS, s'est exprimé mercredi soir lors de la troisième conférence sur le thème «Le modèle républicain confronté aux inégalités» <br /> <br /> A mon sens, compte tenu du contexte économique, politique et social français actuel, il n’est pas si évident que cela que les dangers de la discrimination raciale soient plus importants que les dangers de la discrimination positive. Que faut-il craindre le plus ? La radicalisation d’une minorité ou d’une majorité ? Eléments de réponse en 2007. <br /> Sur l’Afrique du Sud, je n’y ai jamais mis les pieds mais j’ai un autre son de cloche !!! <br /> <br /> « La Vice-présidente sud-africaine a annoncé, dans un entretien accordé au journal Sunday Times, qu’elle souhaitait que les Blancs bénéficient de la discrimination positive. Le gouvernement semble ainsi avouer à demi-mot les dysfonctionnements de sa politique, destinée à gommer les inégalités engendrées par le régime ségrégationniste de l’Apartheid. http://recrutement.over-blog.com/article-1324121.html<br /> <br /> Si le sociologue-anthropologue-professeur nous dit que la discrimination positive est positive, je dis que la discrimination positive est une discrimination avant tout et qu’elle est négative, comme le démontre l’expérience sud-africaine. Je laisse à chacun le soin de se faire sa propre opinion sur la question. L’intégralité de mon blog vous est ouvert pour puiser des éléments de réflexion : http://recrutement.over-blog.com/<br />
G
Meme si apparement il y a contradiction entre le cv anonyme (on cache) et l'affirmative action (on montre), il n'y a effectivement que le résultat qui compte, et tant pis pour les principes. Le mot à la mode c'est "pragmatisme". (et cette fois-ci je vais me faire traiter de sarkosyste...)
D
« Au lieu de se plaindre du regard parfois caricatural que les étrangers portent sur la crise des banlieues, il serait plus opportun d'étudier les méthodes qu'ils ont utilisées pour favoriser l'intégration. Ainsi l'« action affirmative » pratiquée aux Etats-Unis depuis les années 60 mérite un examen attentif et lucide, fondé non sur des idées reçues comme il en circule tant en France, notamment dans les cercles gouvernementaux, mais sur les faits.<br /> <br /> La traduction française « discrimination positive » est une absurdité : le mot « discrimination » n'a jamais eu le moindre sens positif ni en français ni en anglais. Adopter un terme aussi contradictoire, c'est discréditer d'emblée la méthode. La vraie discrimination (forcément négative), c'est la réalité de la France aujourd'hui.<br /> <br /> Qu'est-ce alors que l'« action affirmative » ? Ceci : les entreprises et les agences publiques doivent engager des employés issus des minorités sous peine d'être en infraction avec la législation sur la non-discrimination dans l'emploi, et les universités doivent considérer que l'appartenance à une minorité est un « plus » dans le dossier d'un étudiant, comme le sont les activités sportives ou civiques. L'action affirmative, c'est un « coup de pouce » donné aux minorités, et non l'instauration de quotas. Contrairement à ce que l'on dit souvent ici, les quotas sont interdits aux Etats-Unis.<br /> <br /> Il est aussi faux de dire que chaque Américain serait définitivement « fiché » selon sa « race ». Déclarer son appartenance ethnique, lors du recensement d'une candidature dans une université ou dans une entreprise, est toujours facultatif. L'appartenance ethnique n'apparaît ensuite sur aucun document officiel (permis de conduire, carte de Sécurité sociale, passeport). Rappelons que la carte d'identité n'existe pas aux Etats-Unis.<br /> <br /> On oppose souvent le « modèle républicain à la française » à un prétendu « modèle communautariste à l'américaine ». Cela n'a pas de sens. Les deux Constitutions - française et américaine - garantissent l'égalité de tous les citoyens sans distinction de sexe, de religion ou d'origine. Aux Etats-Unis, l'action affirmative n'est ni un principe constitutionnel ni le projet de figer la société dans des divisions communautaires. C'est une méthode pragmatique, pour faire entrer les minorités défavorisées dans la marche économique de la nation.<br /> <br /> Quarante ans après cette déclaration, on ne peut que constater les progrès accomplis : en 1960, seuls 13 % des Noirs faisaient partie de la classe moyenne ; ils sont aujourd'hui 66 %. Certes, ces chiffres signifient aussi qu'un tiers des Noirs vivent encore dans la pauvreté (comme l'a montré la catastrophe provoquée par l'ouragan Katrina) et que bien du chemin reste à parcourir. Mais passer de 13 % à 66 % d'« intégrés économiques » dans un pays héritier de l'esclavage et de la ségrégation, c'est une impressionnante avancée. Colin Powell a dirigé l'armée des Etats-Unis, et Condoleezza Rice conduit les Affaires étrangères.<br /> <br /> C'est vrai, cette méthode n'est pas sans défaut : elle provoque frustrations, conflits, procès ; elle s'accompagne d'une bureaucratie tatillonne. Il ne faut pas croire que les Américains s’y soient jamais pliés facilement. Pour que les gouvernements successifs et les tribunaux l'aient imposé, il a toujours fallu deux clés. D'abord, la prise de conscience nationale que sans intégration l'avenir du pays tout entier était en danger, et c'est cette prise de conscience qui sous-tend la volonté politique. Ensuite, une économie dynamique et créatrice d'emplois : quand les jobs sont rares, il est très difficile, sinon impossible, de faire accepter que des postes soient réservés à une catégorie de citoyens. Le chômage, c'est l'une des causes principales de l'échec de l'intégration en France.<br /> <br /> Pas plus qu'elle ne prône le communautarisme, l'action affirmative ne le crée. Mais elle prend acte que le communautarisme existe et s'efforce de le combattre. Oui, il peut sembler choquant, sur le plan des principes, d'identifier les citoyens selon leurs origines ethniques. Mais c'est oublier que dans la réalité ces citoyens sont déjà identifiés comme tels, qu'ils sont déjà séparés les uns des autres dans des communautés tenues à l'écart, et qui, par voie de conséquence, se replient sur elles-mêmes. Vaut-il mieux s'arc-bouter sur des beaux idéaux au prix d'un dramatique immobilisme ? Ou opter pour le moindre mal, c'est-à-dire regarder la réalité de la France en face et tâcher avec détermination et modestie d'ouvrir vraiment les portes de l'intégration ? »<br /> <br /> (Nicole BACHARAN, extrait en partie du Figaro du 17 novembre 2005)
D
Le terme Curriculum Vitae – en latin - peut se définir comme « cours de la vie ». <br /> <br /> En matière de vie professionnelle, c’est le document écrit qui renseigne sur l’état civil, les titres, les capacités et les activités passées d’un individu. <br /> C’est donc sur cette base que l’employeur va d’abord distinguer parmi de multiples candidats. <br /> <br /> Pourtant - dans ce même temps - l’article 122-45 du Code du Travail énonce qu’ « aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement » en raison « de son origine, de son sexe, de ses moeurs, de son orientation sexuelle, de son âge, de sa situation de famille, de ses caractéristiques génétiques, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son patronyme ou en raison de son état de santé ou de son handicap.”<br /> <br /> Ainsi, notamment, un employeur n’a pas le droit de se fonder sur la nationalité d’un candidat pour refuser de l’embaucher, sur son appartenance à une ethnie, une nation ou une race, sur son apparence physique ou son patronyme.<br /> <br /> L’employeur n’a pas le droit. <br /> C’est aussi simple que cela. Et c’est notre loi.<br /> Par voie de conséquence, toute disposition ou tout acte contraire à l'égard d'un salarié sera déclaré nul de plein droit.<br /> <br /> Encore une fois, c’est aussi simple et strict que cela. <br /> Qu'en pensez-vous, chers lecteurs ?<br /> <br /> Dans ces conditions, je ne vois vraiment pas quel argument valable pourrait être opposé à la généralisation par la loi du Curriculum Vitae anonyme, puisque – tout simplement – l’employeur n’a pas le droit de se fonder sur l’état civil du candidat pour faire son choix.<br /> <br /> Alors bien sûr, les discriminations illégales seront certainement tout aussi nombreuses, et notamment au stade de l’entretien d’embauche.<br /> Alors bien sûr, les discriminations légales sont tout aussi injustes et iniques que celles réprimées par la loi. Et notre ensemble social est malade au point de les exacerber.<br /> <br /> Mais néanmoins, en confrontant directement - par l'intermédiaire du CV anonyme - les populations discriminées aux employeurs, il y a fort à parier que l’on parviendra peu à peu à réduire les comportements frauduleux. <br /> <br /> Et ce sont ces populations illégalement discriminées mêmes – handicapés, seniors, musulmans et caetera – qui convaincront au mieux les employeurs de leurs qualités, de leur savoir et de leurs compétences.<br /> <br /> Tout du moins, je le crois.<br /> <br /> Non ?
G
pas la peine d'attendre un service civil (ou militaire !)pour opérer un brassage social, c'est déjà trop tard. Depuis les années soixante, dans certaines zones des USA, les enfants des quartiers pauvres sont emmenés en bus dans les écoles des quartiers riches: cela a permis la création d'une classe moyenne noire. <br /> Et puis il est plus facile d'agir sur la mentalité d'un enfant en primaire, que sur celle d'un ado...les jeunes enfants ignorent bien souvent les différences de couleur de peau.
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